Atelier Emmaüs lance sa première collection de petit mobilier et objets. Une collection inédite issue du réemploi de matériaux, dessinée par Ionna Vautrin, Ferréol Babin, et les 5.5. A travers ce projet, les designers mettent leur créativité au service d’un engagement fort : chaque création a été pensée pour faciliter l’apprentissage des techniques de menuiserie aux artisans-apprenants de l’atelier en réinsertion professionnelle qui travaillent à partir de matériaux récupérés. Des objets signatures à impact social et environnemental positif, une collection qui illustre la résilience par le design.
Composée de trois stèles aux proportions légèrement variées, cette famille se transforme tour à tour en personnages ou en animaux. Des petites figurines faciles à offrir et placer dans une maison.
Les statuettes Smala sont fabriquées dans notre atelier-école lyonnais, à partir de chutes de charpentes ou de scénographie. Composées d’une seule pièce de bois façonnée et peinte, les Smala sont des objets simples, qui imagent notre espoir dans une société plus juste : elles renvoient à ce que l’humain a d’universellement souriant tout en affirmant la diversité. Les voir ensemble, nous, ça nous donne de la force !
Smala : Bois massif de récupération
Georges est une lampe à deux visages : éteinte, c’est le bois qui parle, allumée, c’est son ombre projetée. L’assemblage des fines pièces de bois est un défi de précision pour les artisans-apprenants, ce qui en fait l’objet le plus technique de la gamme et donc un concentré de fierté pour qui le façonne.
Georges est fabriqué dans notre atelier-école lyonnais, à partir de montants d’anciennes fenêtres en bois massif prélevées sur des chantiers de déconstruction (abat-jour) et de panneaux d’aggloméré déclassés par l’industrie (socle).
L’histoire d’Emmaüs nous raconte un autre Georges, un homme éteint, brisé, que l’Abbé Pierre rencontre en 1949 en lui disant : “Je ne peux rien te donner, je n'ai rien. Mais toi qui as tout perdu, tu peux m'aider à aider les autres”. Alors Georges s’est rallumé et a bâtit la première communauté Emmaüs. 70 ans plus tard, 4 500 compagnons d’Emmaüs font scintiller le souvenir de cette rencontre fondatrice.
Georges : Dérivés de bois et bois massif de récupération
Hélène, Auguste, Philibert et Sully forment un set de quatre patères utilisables ensemble ou séparément dans une entrée ou une chambre. Chapeau, cabas, veste... tout s’y accroche.
Ces patères sont fabriquées dans notre atelier-école lyonnais, à partir de “chutes de chutes” : petits morceaux de dérivés de bois rebutés par des ateliers d’artisans (pièces rondes).
Ces quatre prénoms sont des hommages : Auguste et Philibert interdirent à l’Abbé Pierre de mendier en 1951, car ils préféraient vivre dignement du travail de la récupération, devenu 70 ans plus tard, une expertise d’Emmaüs. Hélène Larmier rendit possible l'insurrection de bonté de 1954 en prêtant son hôtel parisien pour y accueillir les dons qui arrivaient en masse. Et c’est sous les arches du Pont de Sully à Paris qu’en 1956, les compagnons d’Emmaüs construisirent des logements de fortune en une nuit, piqués par une provocation ministérielle.
Hélène, Auguste, Philibert, Sully : Dérivés de bois de récupération
L’Atelier Emmaüs a toutes les caractéristiques d’autres maisons d’édition, et font aussi partie du Mouvement Emmaüs. Comme beaucoup de maisons d’édition, ils fabriquent et commercialisent du mobilier et des objets de design contemporain à destination des particuliers et des professionnels. Ils répondent également à des demandes de projets d’aménagements et d’agencements intérieurs pour entreprises, collectivités, architectes et architectes d’intérieur.
Trois particularités les distinguent :
L’impact social :
Tous les modèles et projets dessinés par les designers sont fabriqués par des artisans-apprenants qui sont compagnons d’Emmaüs, ou accueillis dans d’autres structures de l’action sociale. Leur parcours à l’Atelier Emmaüs leur permet donc de développer l’estime d’eux-mêmes et leur donne la possibilité de se projeter dans un avenir professionnel.
Le design :
Le design est primordial pour l’Atelier Emmaüs : ils sont convaincus que le beau aide à la résilience. Aussi, ils travaillent en collaboration avec un collectif de designers qui soigne l’esthétique de leurs meubles en les positionnant sur le marché actuel. Ils le savent bien que le design n’est pas seulement le travail de l’enveloppe et de l’image d’un objet, c’est aussi une fonction, un usage et des process. Cela se traduit, chez eux, par un travail fin sur les procédés de fabrication. Chaque meuble doit s’insérer dans le parcours de formation des artisans-apprenants.
L’objectif environnemental :
Leurs gammes d’objets sont fabriquées avec des matériaux prélevés dans les gisements de rebuts mobiliers d’Emmaüs, ainsi que des chutes industrielles. Leurs créations s’insèrent ainsi dans le cycle vertueux de l’économie circulaire. Dans la tradition de l’activité d’Emmaüs qui réhabilite les objets de seconde main, il s’agit ici de valoriser la matière tout en valorisant les personnes : l’artisanat et le réemploi comme leviers d’insertion professionnelle.
Diplômée de l'école de design Nantes Atlantique en 2002, Ionna Vautrin a successivement travaillé pour Camper en Espagne, George J. Sowden en Italie et Ronan et Erwan Bouroullec en France.
Elle ouvre son studio en Janvier 2011 après avoir remporté le grand prix de la création de la ville de Paris. Elle collabore avec différentes marques et éditeurs tels que Foscarini, Moustache, Kvadrat, Christian Dior Parfums, Sancal, Lexon, Serralunga, SNCF, JCDecaux...
Son travail est une rencontre entre poésie et industrie.
Elle dessine des objets du quotidien dont l'ambition est d'être simple, évident mais surprenant. Ses projets associent des formes géométriques et organiques, un esprit espiègle et coloré, des usages intuitifs et fonctionnels, une présence chaleureuse et familière.
Ferréol Babin est un designer plasticien, né en mars 1987. Après un premier diplôme en Design d’Espace obtenu à l’ENSA de Dijon (École Nationale Supérieure d’Art & Design), il s’installe au Japon et intègre la NUA (Nagoya University of Art & Design). De retour en France, il se forme auprès du Studio Robert Stadler à Paris puis en 2012 il obtient un Master en Design d’Objet à l’ESAD de Reims (École Supérieure d’Art & Design). En 2014 il obtient une résidence d’un an dans le département design à Fabrica, le centre de recherche fondé par Benetton et basé à Trévise, en Italie. Sous la direction artistique du designer Sam Baron, il développe des projets allant du design industriel, à la scénographie, en passant par des installations conceptuelles.
Ses créations combinent de manière harmonieuse et juste une nécessité rationnelle et fonctionnelle à un désir poétique et émotionnel, donnant ainsi naissance à des objets calmes mais intrigants.
Ferréol Babin partage son temps entre la conception de produits pour des fabricants de mobilier et luminaire, et la création de pièces uniques et sculpturales pour des galeries et des clients privés.
Son travail a notamment été récompensé d’un Red Dot design award, du prix italien ADI, de la bourse et du prix Laurent & Charras, ou encore sélectionné par le Design Museum de Londres comme “Designs of the year 2014”, et comme “Talent à la carte” par Maison & Objet.
Ses clients incluent Fontana Arte, Pulpo, Specimen Edition, Good Thing, Habitat, Bibelo, Karpeta, Gur, Umbra Shift, Daniel, CIAV Meisenthal.
5•5 est un studio collectif de design global fondé en août 2003 par Vincent Baranger, Jean-Sébastien Blanc, Anthony Lebossé et Claire Renard après des études à l'École Nationale Supérieure des Arts Appliqués.
Avant tout décrit comme un collectif de travail, les 5•5 ont été propulsés sur le devant de la scène avec leur premier projet Réanim : la médecine des objets. Suivront la collection des Objets ordinaires, Ouvriers-Designers pour la Fondation d’entreprise Bernardaud, et bien d’autres réalisations emblématiques qui ont écrit leur histoire et construit leur ascension. Certains les ont décrit comme les trublions du design, d’autres comme des têtes chercheuses, ils se sont définis comme des chirurgiens du meuble, des bricoleurs politiques puis des artisans de l’idée. Ils ont ainsi bousculé et provoqué le monde du design en questionnant systématiquement leur métier ou du moins leur rôle dans le processus de création et dans la société de consommation.
Aujourd'hui, leur petit collectif est devenu un studio mais n'a pas pour autant changé d'état d'esprit. Prônant depuis sa création, la collaboration d'individus dans un esprit joyeux, le studio 5•5 rassemble naturellement des talents créatifs pluridisciplinaires dans une démarche de design global. Les 5•5 animent désormais une structure capable d'accompagner leurs clients avec les mêmes convictions qu'à leurs débuts : rester toujours proche des gens, en proposant des choses utiles et aspirationnelles pour le plus grand nombre dans un souci d'égayer notre quotidien.